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A l’Assemblée nationale, la droite sociale forme son « club » autour d’Aurélien Pradié, Julien Dive et Naïma Moutchou

Aux onze groupes déjà constitués, il faut désormais ajouter un club à l’Assemblée nationale. Son nom n’est pas arrêté pour l’instant. Sur WhatsApp, ses membres échangent dans une boucle baptisée « vigie républicaine » créée à la fin de l’été par Julien Dive, qui siège en tant qu’apparenté au sein du groupe Droite républicaine (DR). « On ne cherche pas à être identifié par une terminologie ou à former un nouveau groupe », prévient le député de l’Aisne, élu sous les couleurs du parti Les Républicains (LR).
Autour de lui, ils sont huit, comme le révélait Le Figaro, mardi 29 octobre : Aurélien Pradié (Lot, ex-LR) et Raphaël Schellenberger (Haut-Rhin, LR), qui siègent en non inscrits ; Naïma Moutchou (Val-d’Oise, Horizons) et Sylvain Berrios (Val-de-Marne, divers droite), qui ce dernier siègeant en apparenté au sein du groupe Horizons ; un trio venu du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), Stéphane Viry (Vosges, divers droite), Constance de Pélichy (Loiret, divers droite) et Harold Huwart (Eure-et-Loir, divers centre) ; sans oublier Guillaume Lepers (Lot-et-Garonne), qui siège aussi en tant qu’apparenté au sein du groupe DR.
Pas de nom officiel, mais une orientation revendiquée : celle de la droite sociale. Le mot de club plaît bien à Stéphane Viry. « Comme dans un vestiaire, on retrouve des gens avec des sensibilités différentes mais avec la volonté de se battre ensemble », note l’ancien président du club de football d’Epinal. Un club où tous portent ou ont porté le maillot de LR, à l’exception de Naïma Moutchou et Harold Huwart, ancien du Parti radical de gauche.
L’histoire commence par un déjeuner fin août entre Julien Dive, Stéphane Viry et Aurélien Pradié. Les élections législatives anticipées sont passées par là, le premier regrette de ne plus siéger aux côtés de ses deux amis, exilés volontaires loin du groupe DR dirigé par le député LR de Haute-Loire Laurent Wauquiez. « On a assez vite eu l’idée de créer un espace dans lequel on peut discuter sans la contrainte des enjeux tactiques des groupes parlementaires », résume Aurélien Pradié.
Depuis, le trio a fait de la place à table et ils sont neuf à se réunir tous les mercredis désormais pour phosphorer sur des sujets comme la retraite universelle à points, la justice fiscale ou la défense du modèle social français. « On a ce dénominateur commun de parler aux Français avec un message d’une droite pas seulement conservatrice, identitaire, sécuritaire et libérale, avance Stéphane Viry. On pense que la droite doit être reconstruite, y compris à partir de l’Assemblée. » Sylvain Berrios abonde dans le même sens. « Personne n’ignore ma proximité avec Edouard Philippe, dit le député du Val-de-Marne. Mais, au-delà de cela, l’idée est de mettre en œuvre tout ce qui peut nous rassembler et non nous diviser. »
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